lundi, octobre 13, 2008

Impact de la crise economique au Liban...

d'apres un article paru dans l'Orient le jour

Le gouverneur de la BDL est catégorique : La crise financière ne se répercutera pas sur la stabilité du crédit au Liban. Il a estimé que la liberté de marché ne s’oppose pas à l’application de réglementations de prudence. 
Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, participe aux réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se tiennent à Washington entre le 10 et le 13 octobre.
À cette occasion, M. Salamé a convié les hauts responsables des banques internationales et libanaises à Washington à un petit déjeuner à l’hôtel Four Seasons afin de discuter des derniers développements survenus sur la scène bancaire internationale.
S’adressant à ses convives, M. Salamé a souligné que ni le Liban ni le secteur bancaire n’ont été affectés et ne le seront pas par la crise financière internationale, et que celle-ci ne se répercutera point sur la stabilité du crédit au Liban. En effet, la BDL a adopté, au cours des dernières années, une série de mesures visant à consolider la capitalisation des banques, à rationaliser leur travail et à mettre le secteur bancaire à l’abri des pratiques qui ont ébranlé le système bancaire international, et ont obligé les gouvernements et banques centrales à injecter plus de trois trillions de dollars afin de renflouer leur secteur bancaire.
M. Salamé a expliqué que depuis plus de dix ans, la Banque du Liban considère qu’il est nécessaire d’émettre des circulaires préventives qui protègent le secteur bancaire, et que la liberté du marché et le respect de ses règles ne s’opposent pas à l’application de réglementations de prudence. La Banque du Liban a donc émis, au cours des quinze dernières années, des centaines de circulaires qui ont eu pour résultat de protéger financièrement le secteur bancaire et d’y réduire les risques, contrairement aux pays développés dont le seul souci était d’adopter les accords de Bâle I et II afin de protéger leurs propres banques des crises qui étaient prévues dans les pays en voie de développement et qui, en fin de compte, ont éclaté au sein même du monde développé.
Le gouverneur de la Banque centrale a également rappelé que la quasi-faillite du système financier international découlait en partie de l’effet de levier qui s’est traduit par un octroi excessif de crédits pour l’acquisition de fonds et de biens-fonds, la titrisation de ces crédits, la création de produits dérivés liés à ces crédits, le nouvel emprunt contre ces produits dérivés et leur vente sur les marchés, sachant que les principaux dérivés comportent des subprimes et que leur succès est dû à leur taux d’intérêt élevé, comparé aux taux d’intérêt bas appliqués dans l’activité bancaire usuelle.
Par ailleurs, M. Salamé a indiqué que la Banque du Liban avait, depuis longtemps, évité pareille situation en réglementant les activités relatives à ces produits et en les soumettant à une autorisation préalable de son Conseil central, en interdisant au secteur bancaire libanais de s’engager dans les subprimes et d’émettre des garanties sur les dérivés en contrepartie de leurs fonds propres. De plus, la Banque du Liban a adopté une politique de taux réaliste qui freine tout désir de rentabilité excessive à hauts risques, a réussi à contrôler la liquidité grâce à l’émission de divers instruments tels les certificats de dépôt en devises. Et d’ajouter que l’une des causes de la crise internationale a été la faillite d’une banque, voire de banques prestigieuses, chose que nous avons toujours refusée au Liban, et nous poursuivrons notre politique dans ce sens.
Aussi a-t-il rappelé qu’entre 1997 et 2004, et se prévalant des pouvoirs conférés par la loi relative à la fusion des banques, une réforme bancaire a été effectuée, permettant à plus de trente banques de sortir du marché sans que les déposants et les banques correspondantes encourent des pertes. Une ingénierie financière a été mise en place pour financer le coût de cette réforme sans que l’État libanais, la Banque centrale ou l’Institut national de garantie des dépôts ne subissent de pertes et sans engendrer d’inflation. La confiance dont jouit le secteur bancaire libanais ainsi a été renforcée, alors que plus récemment, et suite à la panique qui a secoué les marchés financiers, tous les pays concernés ont procédé au renflouement de leurs banques à un coût très élevé.

Augmentation des dépôts de 500 millions de dollars
M. Salamé a précisé que les marchés avaient approuvé et soutenu cette politique, comme en témoignent la stabilité et la résistance du secteur bancaire au cours des années difficiles que le Liban a traversées ainsi que la croissance de la base des dépôts au Liban qui est censée atteindre 12 % et celles des bénéfices 10 %.
En outre, le patron de la BDL a souligné que la confiance bâtie au fil des ans était réelle et tangible.
En effet, durant la dernière semaine de septembre, donc en une semaine uniquement, et alors que la crise mondiale battait son plein, les dépôts bancaires au Liban ont augmenté de 500 millions de dollars. Par ailleurs, le taux interbancaire est resté stable, s’inscrivant à environ 3 % et allant de pair avec une forte demande sur les bons du Trésor en livre libanaise dont les taux d’intérêt se sont maintenus entre 6 et 9,5 % en fonction de leurs échéances (de 3 mois à 3 ans). Cette stabilité des taux d’intérêt s’est répercutée sur les euro-obligations, et la garantie des risques liés aux crédits s’est stabilisée entre 4,5 % et 6 % depuis le début de l’année.
Les avoirs en devises ont atteint un niveau record, soit environ 18 milliards de dollars, en raison de la baisse de la dollarisation et d’une balance de paiement excédentaire de 2 milliards de dollars.
Et M. Salamé de conclure : « La conjoncture internationale difficile que vit le monde à l’heure actuelle ne nous réjouit point. Nous suivons de près son évolution et nous saluons les démarches responsables entreprises par les gouvernements et banques centrales pour assurer la liquidité nécessaire et garantir les dépôts, en souhaitant qu’elles portent leurs fruits. »

Articles d'actualites - Attentats tripoli

Etant donne la situation politique du liban, je selectionerai chaque jour un Article expliquant un aspect de ce qui se passe.

BEYROUTH (AFP) - Les autorités libanaises ont arrêté dimanche des membres d'une cellule "terroriste" responsable des récents attentats meurtriers à Tripoli, dans le nord du Liban, a annoncé l'armée.

"Dimanche à l'aube, plusieurs membres d'une cellule terroriste impliquée dans les explosions qui se sont déroulées dernièrement à Tripoli ont été arrêtés", a indiqué l'armée dans un communiqué publié par l'agence officielle.

Le 29 septembre, un attentat à la voiture piégée à l'entrée de la grande ville du nord du Liban avait fait sept morts, quatre soldats et trois civils.

Un précédent attentat, perpétré à la mi-août, avait tué 14 personnes, dont neuf soldats et un enfant.

"Une ceinture explosive qu'ils projetaient d'utiliser dans un autre attentat terroriste a été retrouvée en leur possession lors de leur arrestation", a ajouté l'armée, précisant que les "terroristes" avaient été arrêtés par "une force conjointe de l'armée et des Forces de sécurité intérieures" (FSI, police).

La force conjointe "est à la recherche de l'un des membres principaux de cette cellule, Abdel Ghani Ali Jawhar", poursuit le texte, ajoutant que "les personnes arrêtées ont été interrogées par les autorités juridiques compétentes".

Un responsable de l'armée a précisé à l'AFP que les personnes arrêtées étaient "des Palestiniens et des Libanais", ajoutant qu'Abdel Ghani Ali Jawhar était "libanais".

Le responsable a refusé de préciser si les membres de la cellule appartenaient à un groupe islamiste, indiquant simplement qu'ils avaient été "arrêtés près du camp de réfugiés palestiniens de Baddaoui", dans le nord du pays.

De leur côté, des sources au sein des services de sécurité libanais et des responsables palestiniens ont indiqué que six personnes avaient été arrêtées, dont trois ont été relâchées après interrogatoire.

Parmi les personnes toujours en détention, figurent Mohamed Mahmoud Azzam, qui avait été arrêté en même temps que son père et deux de ses frères, un Libanais identifié comme étant Alaa Mehrez et une femme qui se trouvait avec lui, selon les mêmes sources.

Alaa Mehrez, qui était en possession de la ceinture explosive, "est le beau-frère du suspect recherché", ont souligné les sources.

Le père et ses trois fils, dont l'un était "arrivé du Danemark la veille de son arrestation", l'autre d'Algérie et le troisième travaillait au Liban, habitaient le camp de Baddaoui après avoir fui les combats qui s'étaient déroulés en 2007 dans le camp de réfugiés palestiniens voisin de Nahr-el-Bared.

Un quatrième frère, Jihad, avait été tué durant ces combats, qui avaient opposé pendant plus de trois mois l'armée libanaise au mouvement islamiste Fatah al-Islam. Les affrontements avaient fait plus de 400 morts, dont 168 soldats libanais.

Samedi, un responsable palestinien ayant requis l'anonymat avait annoncé à l'AFP qu'une série de mesures préventives avaient été prises pour renforcer la sécurité et empêcher les actes de violences à Baddaoui à la suite de "rumeurs sur la présence de hors-la-loi" dans le camp de réfugiés.

jeudi, décembre 08, 2005

Panorama

"Car on n'a jamais vu ,
nulle part sur la terre ,
Ni si petit pays,
ni si vaste destin; Que tant d'aigles aient pris d'assaut tant de lumière,
D'un peuple aussi restreint"

C. CORM



La capitale du Liban est Beyrouth, avec 1,5 million d'habitants. La population du Liban est de 3,55 million d'habitants environ si l'on compte les réfugiés et résidents étrangers, soit une densité de 340 habitants par km2.La diaspora libanaise est évalué 13 millions de personnes.

La capitale du Liban est Beyrouth, avec 1,5 million d'habitants. La population du Liban est de 3,55 million d'habitants environ si l'on compte les réfugiés et résidents étrangers, soit une densité de 340 habitants par km2.La diaspora libanaise est évalué 13 millions de personnes.

Les principales villes du Liban sont: Tripoli, 200 000 habitants; Saïda, 100 000 habitants; Tyr, 70 000 habitants et Zahlé, 30 000 habitants.Le Liban est divisé administrativement en six gouvernats qui sont: Beyrouth (1 150 000 habitants),la capitale du Liban, le Mont-Liban (1 110 000 habitants), capitale Baabda, le Liban-Nord ( 350 000 habitants), capitale Tripoli, le Liban-Sud ( 250 000 habitants), capitale Saïda, Nabatiye (50 000 habitants) et la Békaa ( 200 000 habitants), capitale Zahlé.

La langue officielle est l'arabe mais on parle très fréquemment l'anglais et le français.

La constitution reconnaît 17 confessions différentes. On estime de manière relativement approximative que le pays comprend 52 % de musulmans, 8 % de druzes et 40 % de chrétiens.Le président de la République est actuellement monsieur Emile Lahoud et le premier ministre est Monsieur Fouad Siniora.La monnaie du pays est la livre libanaise (LL). Elle équivaut à 100 piastres.Le Liban est au centre du golfe oriental de la Méditerranée.

La superficie du Liban est de 10 452 km2. Le pays est limité au nord et à l'est par la Syrie le long d'une frontière de 278 km, au sud par Israël avec 200 km de côtes.Le Liban se trouve à environ 4 000 km de Paris.Le relief du Liban est divisé en quatre grands ensembles géographiques qui se succèdent d'ouest en est parallèlement à la mer Méditerranée.

Une plaine littorale étroite sauf à l'extrême nord, à Beyrouth et à l'extrême sud.Intensément mise en valeur, elle concentre la majeure partie de la population. La chaîne du mont Liban culmine à 3 090 m d'altitude, descend en pente douce vers la mer et abruptement vers la Bekaa. Elle joue un rôle décisif dans le climat libanais. La Bekaa, plaine intérieure à 900 m d'altitude en moyenne, traversée par deux fleuves, le Litani et l'Oronte.Les chaînes de l'Anti-Liban et l'Hermon (Jebel al-Cheikh) dont les crêtes marquent la frontière avec la Syrie. Cette zone est faiblement peuplée. Depuis la nuit des temps le Liban cultive l'équilibre dans la diversité. Modelé à l'image de sa géographie, où la mer et les montagnes s'épousent étroitement, il a connu pays et guerre, liberté et occupation, grandeur et décadence.De toutes ces péripéties, il en garde la marque gravée dans le roc, mais aussi dans la mémoire de son peuple. Riche se ce passé mouvementé, il offre aujourd'hui au visiteur son hospitalité légendaire, ses sites touristique, sa cuisine délicieuse.

Mais de sa vraie nature, il révèle si peu. Il faut découvrir ce mélange de tradition qui s'entremêlent, parfois un peu bruyamment, cet attrait vers l'occident que l'on exhibe avec fierté à cet attachement aux racine profondément orientales dont on est pas moins orgueilleux.Le Liban a été au cours des siècles un lieu de rencontre de civilisations et de cultures aussi nombreuses que variées. Les vestiges qu'elles y ont laissé témoignent de ses capacités d'assimilation mais aussi de son originalité. Tout ceux qui ont connu ce pays, paisible ou déchiré, ont été conquis par sa beauté et l'accueil particulièrement chaleureux de son peuple.

lundi, décembre 05, 2005

Voyages en Orient

"C'est seulement au Liban, c'est seulement sous les cèdres, que tout est innocent..."

L'Orient, à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe, est un espace un peu flou englobant Grèce, Turquie , Syrie, Liban, Palestine, Egypte et parfois Arabie.
Symbole des contradictions entre Islam et Chrétienté, cet Orient lointain mais accessible fait rêver toute une génération d'artistes et les pousse au départ.
Terre sainte, exploits chevaleresques des croisades, chemin de Damas, bains voluptueux, bazars animés, beautés cachées à l'ombre des orangers et des palmiers... nourrissent leur imaginaire.

Le voyage d'Alphonse de Lamartine (1790-1869) est d'une grande ampleur accompagné de sa famille, d'amis et de domestiques, il arrive à Beyrouth le 6 septembre 1832.
Pendant l'hiver, il perd sa fille Julia, 11 ans, atteinte de tuberculose. En mars, il se rend à Damas, via Baalbeck, puis il revient aux Cèdres. Il a rassemblé ses impressions dans le Voyage en Orient (1849- 1851).

Le voyage en Orient de Gérard de Nerval (1808 - 1855) dure un an. Parti de Paris en décembre 1842, il se retrouve a Liban en mai 1843. Publié sus sa forme définitive en 1851, le Voyage en Orient traduit toute la sensibilité du poète.

Après un premier voyage en solitaire en Orient, Maxime du Camp (1822 - 1894) entraîne Gustave Flaubert (1821 - 1880) dans une seconde expédition. Le 29 octobre 1849, les deux amis quittent Paris pour l'Egypte et gagnent Beyrouth le 19 juillet. Ayant visité la Palestine, ils repassent par le Liban qu'ils quittent définitivement le 1er octobre. On retrouvera l 'influence orientale dans l'Education sentimentale, la tentation de Saint-Antoine et surtout Salammbô.

En 1860 Napoléon III confie à Ernest Renan (1823 - 1892) une mission en Syrie dans le cadre de la protection des chrétiens par un corps expéditionnaire. Séjournant au Liban avec sa soeur Henriette, Renan dirige les fouilles de Byblos jusqu'au mois de janvier 1861, puis celles de Tyr. Il rédige la Vie de Jésus, parcourt la montagne libanaise. Son séjour est brutalement interrompu par la mort d'Henriette.Renan en mauvaise santé, doit être rapatrié. En compagnie de sa femme, il retourne en Orient et, au début de 1866, retrouve Beyrouth, d'où, il se lance dans les traces de Saint-Paul.

Maurice Barrès (1862 - 1923) découvre l'Orient entre le ler mai et fin juin l914 lors d'un vaste circuit : Alexandrie-Beyrouth-la montagne libanaise-Damas-Alep- Antioche. Puis par le chemin de fer de Bagdad à Konya, il tente de retrouver les traces de Renan. Il reste de ces pérégrinations un roman, Un jardin sur l'Oronte (1922) et un récit de voyage, Une enquête aux pays du Levant (1923).

On peut citer aussi des romans écrits dans l'engouement de la mode orientaliste : La châtelaine du Liban (1924) de Pierre Benoît, Yamilé sous les Cèdres d'Henry Bordeaux( 1923).

Louis-François Cassas (1756 - 1827). Dessinateur de l'ambassadeur de France à la Sublime Porte, Louis- François Cassas séjourne au Liban pendant deux mois en 1785. Aquarellés ou gravés, ses études de personnages orientaux, ses reconstitutions de monuments antiques, ses dessins de paysages, ses vues de villes sont autant de témoignages précieux car uniques pour la connaissance du Liban au XVIIIe siècle.


La Gastronomie


L'art culinaire traditionnel :

Le Liban regorge de restaurants et d'auberges de toutes catégories prêts à recevoir le plus exigeant et le plus affamé des convives.

Au Liban, l'art culinaire combiné à l'abondance de fruits et légumes frais, transforme le repas au restaurant en une véritable aventure. On trouve partout des restaurants spécialisés en cuisine libanaise et, dans chacun d'eux vous serez invité à essayer les célèbres hors-d'oeuvres connus sous le nom de Mezzé.

Un bon mezzé compte 30 à 40 petits plats, mais on a pu en dénombrer plus de 100 plats durant les fêtes. Vous serez bien avisé de consacrer un après-midi entier pour déguster un déjeuner typiquement libanais :

- du Hommos ou purée de pois chiches préparée avec de l'huile d'olive et de l'huile de sésame.
- du Babaghannouge, sorte de crème d'aubergine rôties rehaussée d'huile de sésame, de citron et un peu d'ail.
- Le Kebbé cru, préparé avec de la viande d'agneau fraîche mélangée au blé concassé et relevée d'oignons, de poivre et de sel, est aussi un plat de prédilection.

Le Mezzé est généralement servi sans couvert, car le pain libanais traditionnel, de forme ronde, est fourchette et cuiller à la fois.
Ces substantiels plats de hors-d'oeuvre sont habituellement servis avec de l'arak. L'arak est la boisson nationale, il se boit en apéritif, mais aussi tout au long du repas, sans risque de lendemains pénibles. Mais le Liban produit aussi d'excellents vins et bières peuvent tout aussi bien accompagnez le Mezzé. Certains vins de table locaux valent les meilleurs crus d'Europe. Le Liban possède trois grands crus : le Ksara, le Musar et le Kefraya.
Il ne s'agit par de ces vins lourds et traîtres que l'on trouve habituellement dans la région ; au contraire, ils supportent la comparaison avec certains vins français de grande qualité. Vous pouvez allez les goûter directement dans les caves et en acheter.

Comme plat de résistance, vous pouvez essayer le Farrouj méchoui, poussin rôti sur un feu de bois et servi avec une sauce à l'ail ; ou bien du kafta méchoui, viande d'agneau hachée, mélangée à de l'oignon et du persil très finement coupés, disposée sur des brochettes et grillée sur un feu de bois ; ou encore du chawarma, tranches d'agneau fortement épicées et cuites sur une broche qui tourne très lentement.

Sur le bord de la mer, vous pouvez vous faire servir un excellent poisson grillé alors que sur les rivières, les restaurants de montagne sont souvent spécialisés dans les truites fraîches.
Les pâtisseries au Liban sont parfumées au miel, beurre, pistaches ou amandes. De nombreuses villes ont leurs spécialités : Tripoli, par exemple, est réputée pour ses confitures de citrouilles, de pétales de roses et de fleurs d'orangers cristallisées. Sidon est célèbre pour ses riches "siniorra", de délicieuses douceurs entre la madeleine et le gâteau. Toutefois, la plupart des gens sont heureux de terminer leur grand mezzé par des fruits et du café turc. Les fruits sont en abondance et tout particulièrement ceux qui mûrissent sous le ciel méditerranéen.
Les délices de la cuisine libanaise.

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. La rencontre des civilisations et des religions, la proximité entre mer et montagne ont produit une cuisine originale qui fait de tout repas une fête. Et, comme en plus l'hospitalité est toujours au rendez-vous au Liban, ce pays est un pays de cocagne où, si nous ne reprenez pas un plat on pensera toujours, malgré vos dénégations que "vous n'avez pas aimé"...

Le repas est une fête.
En famille, entre amis ou en tête à tête, manger est toujours un moment privilégié. Nul se s'en laisse compté et qualité rime toujours avec quantité.
L'expression "mettre les petits plats dans les grands" prend tout son sens lorsqu'on sait que le fameux "mezzé", un assortiment de très nombreux plats variés, peut atteindre dans certaines circonstances près de 100 petits plats!!! Le mélange du sucré et du salé, de l'amer et du doux, du chaud et du froid offre au palais le plus exigeant une palette de saveurs d'une richesse infinie. De plus, chaque famille, chaque village apporte sa touche spécifique qui fait que jamais un plat ne ressemble tout à fait à son semblable. Les cuisinières libanaises (on dit qu'il y a de plus en plus de cuisiniers!) passent des journées entières à préparer ces petits trésors qu'engouffrent sans sourciller des tablées de convives joyeux. Mais cette multiplicité de petits plats n'est qu'un avant goût de la suite!

Viandes grillées ou en sauce, volailles, poissons viennent "achever" l'imprudent qui n'a pas su garder une petite place en se gavant de "mezzé". Glaces, sorbets et pâtisseries fines, fruits à foison relancent le repas quand la gourmandise demeure le dernier ressort pour pouvoir encore absorber quelque chose. Heureusement, les vins sont là, rouges ou rosés ou blancs, tous d'une belle couleur et d'une franchise de bon aloi, pour arroser de telles agapes. Sans oublier, bien sûr, l"arak", que l'on peut boire glacé tout au long du repas. Et le pain, le merveilleux pain libanais, avec lequel on puise, sans façon, directement dans les plats ou dans son assiette.

Le café se boit bouillant. Précisez au préalable si vous le souhaitez sans sucre "sada", ou "masbout" moyennement sucré. On passe des heures à table au Liban pour communiquer et communier ensemble en partageant comme le dit bien le dicton libanais "de l'eau et du sel". Après quoi l'étranger n'est plus tout à fait étranger dans ce pays de l'hospitalité, il fait partie de la grande famille libanaise avec laquelle il vient de partager le pain et le vin !

Le Cèdre


"Un cèdre toujours vert, c'est un peuple toujours jeune en dépit d'un passé cruel. Quoique opprimé, jamais conquis, le cèdre est son signe de ralliement. Par l'union, il brisera toutes les attaques".


Le secret de l'éternité.

Le cèdre, tout comme le sapin, est un conifère de la famille des abiétinées. De toutes les espèces de cèdres, c'est le plus anciennement cultivé. C'est aussi l'un des plus grands avec parfois 40m de haut. Son tronc peut atteindre 15m de circonférence et son feuillage couvrir 50m d'une extrémité à l'autre. Le cèdre du Liban croît rapidement jusqu'à l'âge environ 45-50 ans, puis plus lentement jusqu'à 70 ans. Il peut vivre jusqu'à 3 000 ans.
En forme d'aiguilles, ses feuilles persistantes restent sur l'arbre pendant plusieurs années. Le cèdre fleurit au printemps et ne commence à donner des fruits (cônes) qu'à partir de 40 ans environ (et même souvent plus tard). Ceux-ci, parfaitement lisses et de couleur verte la première année, brunissent et se couvrent d'écailles comme une pomme de pin la deuxième année ; enfin ils s'effilochent et ne laissent que des rachis. A partir du bois et du fruit du cèdre, on tire une résine appelée cédrie, qui sert de vernis protecteur, et un liquide, le cédrum.
L'arbre sacré.


"Arz el-Rab", cèdre de Dieu, est mentionné 103 fois dans la Bible. C'est le seul arbre, selon les Ecritures, que Dieu ait planté de ses mains. Témoins des temps bibliques, les cèdres millénaires ont connu les règnes des rois Ahiram de Tyr et Salomon de Jérusalem. Le cèdre est lié aux trois grandes religions du Moyen-Orient. Pour les juifs, c'est l'arbre choisi pour construire la charpente du temple à Jérusalem (1 000 avant Jésus Christ)Pour les Chrétiens,c'est l'arbre saint par excellence. Pour l'Islam, le bois du cèdre est le plus pur. On le retrouve dans les temples, les églises et les mosquées.

La beauté du site des Cèdres en faisait au XIXe siècle un pèlerinage. Les maronites croient que c'est Bcharré - et non au mont Thabor - qu'eut lieu la Transfiguration célébrée le 6 août.
Un atout économique.

Depuis toujours, les qualités exceptionnelles du cèdre en ont fait un bois recherché. Les Phéniciens y ont eu largement recours. Leur flotte renommée exigeait des matériaux abondants et des navires solides. Au moment de leur déclin, les puissances qui prennent le relais et notamment les Egyptiens utilisent le bois de cèdre pour les charpentes, les bateaux, les sarcophages ou les essences aromatiques. Ces prélèvements ne sont compensés par aucun reboisement. Le bois de cèdre est facilement polissable et presque ignifuge, il ne pourrit pas. Les fouilles de Gizeh en Egypte ont exhumé des garnitures de cèdre du Liban presque intactes après plus de 4 400ans.

Un symbole politique.

Le cèdre est le symbole politique du Liban. Le drapeau libanais est divisé en trois bandes horizontales, deux bandes rouges d'égale largeur, encadrant une bande blanche dont la largeur est égale à la somme des deux bandes rouges et au centre de laquelle est peint un cèdre vert, le cèdre est donc l'emblème du pays.


Liban, Lamartine écrivait :
"Monuments naturels les plus célèbres de l'univers"

Les derniers vestiges de splendeur.

La forêt de Bcharré compterait aujourd'hui 2 arbres trimillénaires, 10 millénaires et 363 plusieurs fois centenaires. Les estimations du nombres d'arbres et l'évaluation de leur âge restent extrêmement controversées. Ces cèdres qui "couronnent comme un diadème la montagne" selon Lamartine, se trouvent sur les hauts sommet du Liban nord, vers 1 925m d'altitude, et à Qornet el-saouda (3 100m), point culminant du mont Liban. Pour protéger la forêt, le patriarche Youssef Hobeich y a édifié en 1843 une petite chapelle. Mais ses véritables sauveurs sont le patriarche Boulos Massaad et le Moutassarif Rustom Pacha qui l'entourèrent entre 1875 et 1880 d'une clôture, qui aujourd'hui a fortement besoin d'être rénovée. Les autres forêts les plus belles sont celles d'Ehden, d'Hadet el-Joubbé (6 000 cèdres), de Tannourine et d'Ain Zhalta, le versant occidental de Jabal Barouk (500 ha).

Quel avenir ?

La forêt libanaise couvre environ 80 000 ha, soit 7% de la totalité du territoire. La cédraie actuelle compte moins de 800 ha. Le reboisement rationnel soutenu notamment par le Comité International de Sauvegarde du Cèdre du Liban (CISCL), devrait atteindre 120 000 ha, plantés majoritairement entre 1 400 et 1 900 m d'altitude, c'est-à-dire dans l'aire naturelle du cèdre. Cet effort permettra peut-être à la chaîne du Liban de conserver, selon le mot de Diodore de Sicile, sa renommée de "montagne des parfums"

La Maison libanaise

La Maison libanaise

La maison des villages libanais est perdue dans la verdure des arbres ou cachée sous les vignes. Elle est l'unique royaume de ces montagnards qui ont su exploiter d'une manière heureuse la géographie physique de ce pays et dont l'architecture est à l'image de leur âme ; ouverte, rayonnante donnant sur des horizons infinis, presque enchantée par la magie du paysage et du climat. L'architecture libanaise se manifeste à plusieurs niveaux :


- une cave sur laquelle s'étend une terrasse qui fait comme un balcon ou chambre haute.
- L'exiguïté de la place dénote bien que la vie ici se passe la plupart du temps en plein air.
- Cette maison est facile à construire ; elle est soigneusement bâtie avec de la pierre, de la terre battue et de la paille.
- Elle est basse et blanchie à la chaux ; elle s'harmonise avec le paysage dans lequel elle s'insère. Cette maison est la maison libanaise traditionnelle. Elle diffère de la maison nouvelle qui est marquée par un toit d'argile et des tuiles, par sa hauteur, son élévation et sa beauté, influencée par le style occidental; Elle est spacieuse et formée en style d'arcades.


Le style de la maison traditionnelle reflète une individualité bien marquée par la Montage.La première impression qui frappe dans l'aspect de cette maison, vue de l'extérieur, c'est son ouverture vers l'Ouest. Elle suit ainsi la pente générale de la Montagne, et comme inconsciemment, elle retrouve sa vocation : plantée dans une terre d'Orient, elle ne cesse de regarder vers l'Occident. L'orientation de la maison libanaise était fonction de la géographie.

Ainsi, on profitait des longs après-midi ensoleillés de l'hiver, du soleil couchant sur la Méditerranée, et, l'été, de la brise qui rafraîchit les longues veillées sur la terrasse.

Régime politique

Le Liban est doté d'une assemblée parlementaire et d'un cabinet ministériel dirigé par un premier ministre. Sa constitution est fondée sur la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.Le Président est élu pour un mandat de six années. Les députés, au nombre de 128 , sont élus au suffrage universel pour une période de quatre ans.

Congés officiels
Du fait de ses nombreuses confessions religieuses, le Liban a un calendrier riche en congés officiels.Bien que toutes les banques, les bureaux de l'administration et les écoles soient fermés en ces jours de fêtes, on trouve toujours des magasins et des restaurants ouverts aux clients quel que soit le jour férié.

Agriculture - Industrie - Tourisme - Banques


Près de 38% des terres du pays sont cultivées. Le blé, les légumes, le tabac et l'olivier sont les principales cultures.
L'élevage du bétail est également pratiquée. L'industrie est diversifiée et présente un assez large éventail de produits, allant de la fabrication du ciment et des câbles électriques aux industries du textile, de l'habillement, du mobilier et de l'alimentation en conserves.

Le tourisme, l'un des principaux secteurs de l'économie d'avant guerre, est en voie de redressement.
Dans le but de renforcer l'économie, l'administration fiscale a lancé une politique de réduction de l'impôt sur le revenu pour encourager les investissements.
Le mouvement des devises à l'entrée comme à la sortie du pays, et les transaction de changes sont libres et ne sont soumis à aucun contrôle.Les pièces d'or et d'argent peuvent être librement échangées, importées et exportées.

Le secteur bancaire est d'une importance majeure au Liban. Plus de 80 établissement bancaires opèrent dans le pays sous la loi du secret bancaire.Les transactions sont menées d'une manière efficace et à un faible coût

L' économie


Il y a quelques années, un célèbre économiste européen ayant été invité par le gouvernement libanais à prononcer un diagnostic sur l'économie du pays, déclara après une étude approfondie :



" Il y a dans votre économie quelque chose de miraculeux. Elle devrait être en faillite, depuis longtemps. Mais puisque contre toutes les règles, elle se porte bien, ne touchez à rien !"

Beyrouth est une ville qui offre le spectacle d'un luxe inouï ; des immeubles magnifiques s'élèvent en bordure de la mer, les vitrines des magasins présentent les créations les plus somptueuses du monde entier, les rues sont encombrées de voitures américaines, des bateaux de plaisance sillonnent la rade, les artistes les plus célèbres se produisent dans les cabarets.
Et pourtant le Liban est l'un des pays où le déséquilibre de la balance commerciale est le plus grave. En 1960, les importations ont atteint le chiffre de 930 millions de livres, les exportations officielles n'ont guère dépassé 160 millions - soit 17% des importations !
Comment dans ces conditions, le Liban continue-t-il à vivre et à prospérer ?
La réponse est évidemment : par le produit des services, par des rentrées de devises envoyées chaque mois par les Libanais vivant à l'étranger pour venir en aide à leur famille restée au pays.